Souvenirs en coin

Vue de l’installation, acrylique et huile sur toile
À partir de deux installations peintes précédemment, j’ai imaginé un réaménagement dans un seul espace tout en ajoutant de nouvelles pièces. D’entrée de jeu, dans le cadre de porte de la galerie, le spectateur pénètre physiquement dans l'espace de la toile dans une sorte de trompe-l’œil en 3D pour devenir personnage du tableau. Une fois à l'intérieur, nous réalisons que nous sommes dans un lieu abandonné où de lointains souvenirs se mettent à vivre à travers des objets faits de toiles et de peintures. Malgré l’obscurité, on découvre à travers le filtre de l’histoire de l’art, l'envers du décor et l'illusion de la peinture dans une mise en scène d'un lieu imaginaire.
 
L’espace est déconstruit en une multitude de tableaux transposés dans différents styles et techniques de peinture qui se côtoient sans hiérarchie. La peinture affirme sa matérialité dans un espace fantastique et devient objet : une toile sert de tapis perse où poussent de vraies fleurs en toile, le napperon est tissé de peinture, une boîte de papier mouchoir pleure des souvenirs oubliés, pendant qu’un tourne-disque chante la nostalgie d’une autre époque.

À la disposition des visiteurs : des pantoufles en toile, une bibliothèque emplie de livres- peintures et un paysage constitué de petits tableaux brisent l’interdiction de toucher l’art. Au mur trônent deux trophées de chasse en lambeaux, tandis qu’au sol la peau d’un loup nous regarde. Plus loin, le penseur de Rodin se pose des questions... Pendant ce temps, crépite à l’intérieur du foyer, le simulacre d’une vidéo où surgit à l’occasion un feu follet qui chercherait à nous raconter l’histoire de ce lieu étrange et de ces gens.
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